mardi 13 mai 2008

Le rouleau du printemps

Je vous sens exaspérés.

15 jours sans une seule ligne. Ca y est, c'est la mort de ce blog. Zaza a égaré son cerveau, son inspiration et vous vous demandiez s'il n'était pas temps de trouver un autre moyen de divertissement pour assaisonner votre déjeuner-sandwich-devant-l'ordinateur.
Mais voyez-vous, le printemps est une période que je redoute encore plus que les cheveux blancs et la cellulite (j'en ai pas, cherchez pas).

Pour vous tous, cette soudaine canicule est synonyme de terrasses ensoleillées, de ballades bucoliques en tongs, de pique-niques pantagruéliques, de barbecues improvisés avec une boîte de sardines, de jardins fleuris... Bref, un petit aperçu des vacances où jeunes femmes épanouies se balancent en mini-jupe et jeunes hommes bien bâtis osent le marcel mouillé.

Je le vois bien sur vos visages radieux et cramoisis : vous aimez le printemps.

Et bien pour ma part, cette saison marque le début d'une lente descente aux enfers. L'enfer de l'allergie. Parce que le pollen et moi, on est pas copains. Mais alors pas copains du tout. Et les symptômes sont d'une rare violence.

Il m'est impossible d'aligner 3 mots sans éternuer et asperger mes interlocuteurs de quelques restes de nourriture projetés à leur visage à 300 km/h. Mes narines ressemblent à 2 geysers en activité, je passe mes journées à éponger ce flux incessant et tout ce qui se trouve à portée de main y passe : mouchoirs, sopalin, nappe, torchon, T-shirts du panier à linge sale, PQ (de là à me planter 2 tampax dans les narines, il n'y a qu'un pas à faire....). Je passe mon temps à me démanger les yeux rougis par tant de haine, en perd mes lentilles au passage pour au final me retrouver tel un lapin myope et albinos, errant dans la rue à la recherche d'un endroit climatisé.

Avant donc d'être maman, je passais ainsi mes semaines enfermée à double tour, agonisant dans mon lit au mileu d'un amas de mouchoirs sales, shootée aux antisthaminiques qui m'abaissait à l'état de légume, incapable d'avoir une vie sociale normale et priant le ciel d'abréger mes souffrances en déversant quelques gouttes de pluie.

Or, Nain, quand il fait beau comme ça, il en peut plus. Il VEUT sortir au parc. Nain adore les fleurs, les oiseaux qui chantent, le soleil qui tape, l'ombre des arbres qui ondule et les chiens qui se reproduisent. Et puis surtout, Nain aime bien porter des marcels et faire pipi contre un arbre sans se geler les raflouquettes. Comment résister à un enfant aux yeux remplis d'excitation à l'idée de courir dans la nature? Comment ne pas être attendrie par cette soudaine liberté d'être que procure les premières chaleurs printanières? Comment voulez-vous rester au lit à attendre la fin du monde quand votre fils vous saute à pieds joints sur l'estomac?

Je n'ai pas d'autre choix que d'extirper mon corps malade de son écrin à microbes pour lâcher le fauve à l'attaque de la verdure. Et hop, 2 cachets avalés en vitesse, un coup de blush sur la patate cramoisie qui me sert de nez, 4 paquets de mouchoirs dans le sac, pshhit-pshhit du sinomarin dans les naseaux et me voilà prête à affronter mon pire ennemi.

Vole, vole petit pollen. Savoures tes journées de liberté, tu es définitivement le roi du printemps et le pauvre humain que je suis m'incline devant tant de puissance... mais encore quelques mois et l'hiver arrivera. Et là mon pote, tu vas t'en prendre plein la gueule.

1 commentaire:

  1. Ma fille de 11 ans est allergique sévère au pollen de graminées et aux acariens de puis l'âge de 7 ans . Elle a commencé une désensibilisation par injections sous-cutanées en septembre 2006 . Pour la première fois cette année elle a passé une fin d'hiver nickel et c'est le premier printemps ou elle ne prend que sa Clarytine tous les matins , mais plus de collyre , de corticoides etc ... Certes elle se mouche comme un éléphant qui barrit mais le gain de confort est énorme !
    Quant à moi , à l'aube de mes 36 ans , je deviens allergique au pollen , par les yeux seulement : les yeux me brûlent jour et nuit depuis 15 jours , ils ne coulent pas mais j'ai la sensation d'être fatiguée en permanence parce que mes yeux sont normalement un indicateur fiable de mon éveil et de mon énergie ... et là ils sont cernés à mort ... boursouflés , noirs .

    Enfin , tout cela pour apporter ma compassion d'allergique !

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et glouglou