dimanche 28 septembre 2008

De la disparition des membres inférieurs

Mon deuxième objectif de la rentrée est le suivant : perdre du poids.

Alors attention, je n'accuse pas mon unique grossesse d'être la cause de mon embonpoint. Tout le monde sait bien que tomber enceinte est une bénédiction du ciel et que les futures mamans irrrrrrradient de beauté malgré les 15 kilos de surplus....

Non, voici l'histoire de ma surcharge pondérale qui m'a fait jusqu'à douter de l'existence de mes orteils vu qu'ils disparaissaient de mon champ de vision quand je me tenais droite et anxieuse sur la balance.

Pour ceux qui l'ignorent, je suis la cadette d'une famille de filles. 5 soeurs au compteur + 1 mère que je qualifierai de... "très présente"... Toutes mes soeurs, je dis bien toutes, sont minces, belles et font 10 ans de moins que leur âge officieux. Autant vous dire que la concurrence est rude et que les dimanches ensoleillés virent rapidement à un défilé de maillots de bain que viennent admirer les amis de la famille qui passent toujours dans le coin "par hasard". Les fluctutations pondérales sont une véritable affaire d'état et je ne compte plus les méthodes miracles employées pour faire disparaître les hypothétiques kilos en trop. Du slim-fast à la cure de raisin en passant par les régimes protéinés ou les massages pour faire décoller les graisses, rien n'aura été épargné...

Moi, au milieu de tout ça, j'avais le rôle de la petite boule rigolote et on m'affublait de ce très joli surnom qu'est "la grosse". La petite boule est ensuite devenue une montgolfière le jour où j'ai quitté la maison familiale et les repas équilibrés, pour vivre mon indépendance dans un petit studio et les casseroles de pâtes au beurre comme uniques dîners. De paire avec une consommation d'alcool déraisonnable et une totale absence de sport, ça a pas loupé : 6 kilos dans la vue. Pan.

Rien d'alarmant, j'ai rencontré Mari et depuis, il ne cesse de me couvrir de louanges et de me trouver belle et appétissante. Même après la naissance de Nain où j'ai tout de même frôlé les 75 kilos, Mari continuait à me réconforter dans mes périodes de paranoïa d'obèse. Mari ne m'a jamais dit que j'étais trop grosse.

Mari est trrrrrès prudent...

Je n'ai fait de régime qu'une seule fois dans ma vie... pour le jour de mon mariage... comme si on avait peur que le fiancé se barre en courant en réalisant qu'il allait épouser un tonneau! Mais regardez un peu le résultat : petite boule assure à max!



Bref, depuis cette photo, entre l'expatriation à Londres et la naissance de Nain, Zaza a repris encore 6 kilos. Pan Pan Pan.

Panique à bord depuis le retour de vacances, impossible de boutonner mes pantalons et mon joli nombril s'est fait avaler par des vagues de bourrelets. J'ai donc acheté le livre miracle du Dr Dukan sur les conseils d'un ami qui, lui, n'a pas aperçu son kiki depuis un bon bout de temps (ça l'a pas empêché d'avoir 4 enfants....).

Si vous aimez le surimi et que la constipation ne vous fait pas peur, ce livre est pour vous.

PS : Je ne sais pas conduire non plus....

lundi 22 septembre 2008

Licence to Kill 2: the revenge of the simulator

Face aux réactions en chaîne provoquées par l'annonce de mes premiers pas dans le monde (virtuel) de la conduite (non accompagnée, ch'uis trop vieille...), voici donc le résultat de ma première quinzaine...

Enfermée dans un habitacle du futur, esclave d'un robot à la voix monotone et répétitive, je suis enfin arrivée, le coeur haletant, au bout de mes 8 heures de simulateur. 8h00, c'est le temps normal pour apprendre les bases avant de prendre le volant d'une VRAIE voiture avec les roues et tout et tout.

Et bien sachez que Zaza, au bout de 8h00, elle vient juste d'apprendre à tourner à gauche... La galère ultime... Incapable de passer le premier test, me voici déjà recalée et bonne pour une autre session de 8h00 dans cette foutue machine qui ne cesse de ressasser : "You are struggling with this exercise! You've come too close! Hold your position! You are too far on the left! More gas! You hit the car! Geeeeently brake!! Oooops, you've stalled...".

Sans compter que, niveau Coordination, on approche du zéro pointé : je ne comprend toujours pas comment on peut passer les vitesses pour avancer tout droit tout en regardant dans les 3 rétros (donc en arrière) et appuyer en même temps sur l'embrayage et l'accélérateur. C'est que j'ai pas trop l'habitude d'utiliser mes 4 membres à la fois sauf quand je sors Nain et les bagages d'une voiture (là, si y'a un exercice, ch'uis sûre que je serai hyper forte!).

Bref, au bout de 1h30, je commence déjà à me comporter comme une beauf et déploie toute ma jolie panoplie de gros mots en pensant naïvement que les 2 standardistes postées à 1 mètre de la machine ne comprendront rien.

A ma décharge, passer les vitesses de la main gauche et appuyer sur l'embrayage avec des tongs, c'est pas optimum, mais comme le permis ne me servira que pour les vacances, autant me mettre en condition dès le départ.

Heureusement Mari, toujours solidaire et optimiste, m'encourage dans cette voie pleine d'embûches et fantasme déjà sur nos prochaines escapades en Angleterre, moi au volant, lui en train de pioncer et Nain en copilote. Parce que Mari, il pourrait conduire en Angleterre, c'est free-ride ici, 4 petites heures de mises au point chez BSM et zou! Mais non. Y veut pas. Y fait chier.

En conclusion, les vacances en Ecosse, c'est pas pour cette année...



Surtout que les routes ont l'air bien vicieuses.....

lundi 15 septembre 2008

Licence to Kill

Ouais ça va, j'ai compris... 2 semaines sans rien écrire, c'est la-men-ta-bleu! Mais sachez cependant que c'est pour la bonne cause, car, attention chers lecteurs, Zaza s'est fixée des objectifs ô combien difficiles à mener à bout sans émasculer ce blog, récréation post-digestive des honnêtes travailleurs. Parmi mes objectifs, voici le premier : Passer mon permis de conduire.

J'imagine déjà vos regards ahuris et les "oh" et "hein" exclamatifs accompagnés de cette sentence tant de fois entendues "Quel boulet...". Et vous avez raison d'être choqués : à bientôt 33 ans et à la tête d'une famille que j'espère nombreuse, ne pas avoir son permis, c'est la honte! Mais à ma décharge, suite à un accrochage, monter dans une voiture me procure une trouille immense... La peur de mourir me prend aux tripes et c'est incontrôlable.

Et surtout, j'ai suivi à la lettre le slogan suivant : "Boire ou Conduire, il faut choisir".

Bref, pour ceux qui se demandent comment je me suis débrouillée jusqu'ici pour me déplacer (alors que j'habitais en banlieue), voici la réponse :

1. J'ai conduit une mobylette jusqu'à mes 24 ans. Une 103 rutilante pouvant atteindre les 65 km/h dans une pente, facile à garer et pas ruineux en essence. Quelle fière allure j'avais en arrivant au bureau jusqu'au jour où, une âme peu charitable a tronçonné ma chaîne anti-vol, me laissant ainsi bouche bée et les larmes au bord des yeux sur un trottoir...

2. Le réseau de Taxis parisien n'a plus aucun secret pour moi et une bonne partie de mon salaire atterrissait lourdement dans la poche de chauffeurs peu aimables.

3. Finalement, solution moins coûteuse : les potes. Ceux qui ont eu la malchance d'avoir leur permis à 18 ans ont fait office de chauffeurs pendant des années tout en me sermonnant sur l'absurdité de mon existence sans permis. Reproches auxquels je répondais avec mon sourire le plus niais et une haleine bien chargée. Pathétique.

Mais depuis que Mari est là, alors là, c'est le luxe total. Même pas besoin de supplier ou d'inventer des prétextes nuls. Mari, il est aux ordres de sa femme, d'autant plus que je suis un co-pilote hors pair :
"Démarre!", "Ralentis!", "Accélère!", "Mais double le ce tracteur!", "Y'a une voiture à droite, tu l'as vue?", "Nain a le soleil en pleine figure, change de côté!", "Mais concentre toi enfin!", "Tu vas trop vite!", "Mais pourquoi tu passes par là et pas par là??!!", "Pipi", "Ppff, fait chier ces embouteillages, tu pouvais pas les éviter?", "Je m'ennuie"....

Bref, je fais mon maximum pour égayer nos trajets, mais bizarrement, Mari, ça l'insupporte et il voudrait bien que je passe enfin mon permis pour prendre le relais, comme si 5h00 de route allaient le tuer! Vraiment n'importe quoi.

Mais comme je suis bonne pâte, j'ai décidé de suivre les conseils avisés de Mari et me suis (pour la 4ème fois) inscrite à des cours de conduite qui, au bout du compte, m'ouvriront de nouveaux horizons et la portière avant droite d'une voiture. Oui, car, si vous n'aviez pas percuté, les Anglais conduisent à gauche.

En conclusion, me voici à prendre des cours de conduite en anglais chez BSM, tout ça pour apprendre à rouler du mauvais côté de la route, sans possibilité de me siffler un petit verre et Mari qui se frotte les mains en ricanant. Honnêtement, me mettre derrière un volant, c'est la cata assurée!!

Je vous donne cependant un aperçu de mes premiers pas dans la Cour des Grands...

Ca promet....