lundi 27 septembre 2010

Yellow Mellow

Je n'ai toujours pas mon permis de conduire.

Et comme la plupart des gens qui n'ont pas leur permis, j'ai peur en voiture. Je dirai même plus : j'ai super vachement peur... Ainsi, sans voiture et sans permis, on peut dire que je passe ma vie dans les taxis.

Je n'ai qu'un vague souvenir des taxis parisiens, je me souviens juste de sempiternelles complaintes, comme un bourdonnement désagréable.

Mais à Londres... Ha les black cab de Londres...

Un espace tout confort pour 5 personnes où on peut aisément allonger ses jambes, mettre une malle de 40 kilos et installer la poussette sans prendre la peine de la plier. Et quand le black-cab vous dépose à votre destination finale, le compteur aura beau afficher un tarif prohibitif, quand le chauffeur se retourne vers vous avec un grand sourire et vous lance un "here you are my love", impossible de résister... je fond...


Ainsi, quand je suis arrivée à l'aéroport de Newark en avril dernier, mon premier souvenir n'a pas été l'étonnante chaleur, mais le trajet en taxi jusqu'à Manhattan. Alors on va la faire courte : les taxis new-yorkais sont de gros ta-rés.

1. Ils ont le pied en permanence sur l'accélérateur.
Ca double à droite, à gauche, en transversale, tout ça avec un bon bruit de casserole et à aucun moment le type ne songe à décélérer même si la voiture devant commence à ralentir. Autant vous dire que même sur les courts trajets, je ferme les yeux, j'agrippe la main de Nain puissamment et j'englobe Naine le plus près possible!

2. Ils ont la main droite en alternance sur la boite de vitesse et le klaxon.
Ca donne à peu près ça : 1ère - Hoonkk!! - 2ème - Hoooooonkkk!! - 3ème - Hooooooooonk!!! et ainsi de suite. Ils klaxonnent aussi quand ils sont à l'arrêt (c'est pour perdre la main), quand des passants osent s'aventurer sur des clous, quand une voiture est en double-file, quand un autre taxi fait une queue de poisson, quand il pleut,etc... bref, ça ne s'arrête ja-mais, à tel point que ça donne un bon mal de tronche...

Et pourtant, croyez-le ou non, il est interdit de klaxonner dans NY...


3. C'est pas le genre aimable (voire gros con)
Vous êtes avec vos nains au bord du trottoir, la poussette pliée dans la main droite, le sac à bordel dans la main gauche, Naine en babybjorn et Nain en free-style. Le taxi s'arrête, ouvre crânement son coffre et pas à un seul moment il ne bougera son gros cul pour vous aider. Nan, nan, nan. Non seulement il ne va pas vous aider mais il va en plus vous demander de vous magner le cul car son taxi bloque la circulation. Et dès que vous êtes montés dans le taxi, vous n'avez même pas eu le temps de vous attacher que le gars démarre en trombe en vous collant quasiment la joue sur la vitre!


L'avantage cependant, c'est que des taxis à New-York, y'en a une sacré tonne... 14 000 si je ne m'abuse, soit 14 000 chances de tomber sur un cinglé...


Faites votre choix,
mais mettez la ceinture et aspirez un grand bol d'air avant de monter...

mercredi 15 septembre 2010

Shoot the freaks!

Ce week-end, pour célébrer le 5ème anniversaire de Nain, nous sommes allés à Coney Island.

A seulement 1 heure de métro de Manhattan, Coney Island est la version américaine de Brighton pour les anglais...

Côté face, une immense plage qui s'étend à perte de vue...


Côté pile, une gigantesque fête foraine coincée au milieu d'immeubles HLM...


Un très bel aquarium en plein air, une promenade en bois, musique à donf, on arrose le tout d'une bonne vieille odeur de graillon émanant de stands à hot-dog, et hop, on se croirait en effet à Brighton!

Seulement voilà, en se promenant, on a rejoint un groupe de badauds attroupés devant une attraction joliment appelée "Shoot the Freak"... Tout un programme...

Avec ma taille de naine, je n'aperçois qu'un malheureux en tenue bariolée saisissant un bouclier peinturluré. L'animateur, un gros du bide hurle dans son micro "Come on guys!!! Time to shoot the freak!!!!"... Le pauvre homme met alors un casque, s'avance en traînant des pieds au fond d'une impasse et attend d'être aspergé de boules de peinture.
A première vue, ça reste une version du paint-ball, activité hautement masculine qui fait la joie des enterrements de vie de garçon et des trentenaires en manque de sensation forte (ou qui n'ont pas connu le service militaire..).

Je m'approche quand même un peu plus pour voir d'où viennent les hurlements et là, je vous laisse juges ici...


Donc, non, vous n' hallucinez pas... Ce ne sont pas des adultes un tantinet portés sur la gâchette qui arrosent le dit-freak, mais bien des enfants à peine plus âgés que Nain qui prennent leur pied en shootant un parfait inconnu alors qu'il n'a comme défense qu'un bouclier en carton... Je vous laisse également imaginer les parents en back-up, pas peu fiers de leur progéniture (" C'mon son!! Shoot this freak!! Damn!! No ammos left!!"), sous le regard atterré des passants et moi la babine inférieure scotchée à mon menton...

Alors certes, il ne s'agit que de boules de peinture et ce n'est pas vraiment dangereux à cette distance mais bon... merde quoi... Si on commence à encourager ses gamins à rentrer dans ce genre de délire, c'est un peu de leur innocence qu'on flingue...

Bref, Nain commence à trouver ça cool et alors là, Mari et moi, on le calme tout de suite! Pas question de se lancer embarquer dans opération psychopathe, il va gentiment aller faire du manège comme tous les enfants de son âge!!

Son choix s'est bien entendu porté sur le manège aux avions.... munis d'un flingue évidemment...


Impossible d'y échapper?

mardi 7 septembre 2010

Tuxedo

A 1 heure de New-York, il y a un lac...


...un très grand lac...


Et au bord de ce lac... il y a une maison...


Une très grande maison...


...nichée au milieu d'autres grandes maisons...


Dans cette maison, il y a tout plein de nains..


Et quand ceux-ci daignent nous honorer de leur présence
(parce qu'on a éteint la télévision),
on les emmène sur ce lac...


Mais on ne les force pas...
parce que dans cette maison, il y a un endroit où l'on aime rêvasser...
juste ici...


On a aussi beaucoup bu, beaucoup goinfré, un peu fumé, pas mal dormi et c'est avec beaucoup de tristesse que nous avons quitté ce petit coin de paradis...