mardi 19 juin 2012

Clean up, clean up

Ce que j'aime dans les déménagements, c'est que cela nous donne l'occasion de tout mettre à plat et surtout, de se débarrasser de tous les trucs dont on n'a plus besoin.

Donc, la semaine dernière, j'ai commencé tranquillement par ça :



C'est fou le nombre de fringues qu'on accumule au cours des années et qu'on persiste à garder sous prétexte qu'on envisage éventuellement sous conditions de faire un autre enfant ou qu'on pense perdre les 10 kilos qu'on a pris ces 15 dernières années.


Cette année, j'ai enfin pris la décision de mettre mon utérus en jachère (j'ai encore de la marge ho!!) et je me suis résignée à camper mes kilos en trop en attendant la liposuccion que Mari m'a promise pour mes 40 ans (oui, j'ai de la marge!!!).


Que faire des 3 caisses de vêtements pour enfant de 0 à 2 ans, des jeans taille basse taille 36 (!!), des robes de soirées qui ne passent pas la barrière des hanches et des petits hauts tellement laids que je n'ai jamais portés ???

Mari me dit : "Vend", moi je lui ai répondu :"Va te faire foutre! Je dôôôôônnnnneeuuuuuuuu!!"

J'ai ainsi rempli 8 sacs poubelles de fringues et 2 sacs de jouets que j'ai traînés à différents endroits : Il y a l'église catho du coin mais surtout GrowNYC's Clothing & Textile qui recycle et revend les fringues, les sacs, les chaussures, les couettes/oreillers etc... Une vraie aubaine pour moi vu qu'ils ont un stand en bas de la maison tous les mercredis!

Quant aux jouets, l'association Second Chance Toys a plusieurs drop-off locations à New-York et vous ferez des heureux en leur donnant tout ce dont vos enfants n'ont PAS BESOIN.

Ceci n'est bien sûr qu'un aperçu des différentes assoc' à NY et j'invite mes lecteurs à apporter leur contribution à cette mini-liste, bien utile en cette période de déménagement!

Bref, tout ça c'est bien joli mais aujourd'hui, je me suis attaquée à du lourd et j'ai retrouvé des trucs que j'ai pu me faire rembourser faute de les avoir utilisés.

Ainsi, aujourd'hui, j'ai fait ce qu'on appelle du "Rerverse Shopping" et je suis retournée chez Bed Bath and Beyond rendre ce machin :


Ca les gars, c'est un machin dans lequel vous cassez un oeuf, vous mettez ça à bouillir et pouf! vous vous retrouvez avec un oeuf dur sans avoir à enlever la coquille ET.... CA NE SERT A RIEN!!

Le problème de ce genre de magasin, c'est qu'on se retrouve au milieu de rangées de trucs qui ne servent à rien :


Les américains sont quand même super forts pour inventer des ustensiles de cuisine complètement débiles mais qu'on trouve géniaux dès qu'on tombe dessus. Ca doit interpeller le neurone sensible dans notre cervelle qui vous fait acheter n'importe quoi.

Donc, si comme moi vous êtes une grosse feignasse, vous trouverez votre bonheur ci-dessous (je m'excuse par avance pour la très mauvaise qualité des photos mais difficile de rester stable tout en gloussant...) :


Le machin pour enlever la queue d'une fraise (??)


Le machin pour peler un maïs


Le machin pour évider un ananas



Le machin pour couper une pomme en 6 quartiers identiques tout en se débarrassant du noyau
(alors qu'on met plus de temps à retirer tout ce bordel du machin)



Le machin avec une tête rigolote pour sortir l'autre machin du four sans se brûler



Le machin pour faire des trucs avec un avocat



Le machin pour couper une tomate sans que ça jute partout



Le machin pour peler ET couper une banane
(c'est tellement plus compliqué avec ses doigts...)



Le machin pour faire des quartiers de pastèque 
(à ne pas confondre avec le machin qui fait la même chose avec les pommes, c'est pas la même taille)


Et enfin, le machin pour faire des chips...


Pour tout vous avouer, dès que je tombe sur un truc pareil, j'ai la même tête que Nain le jour où il a découvert la commande de la PS3 : "Wooowwww, qu'est ce que c'est que ce truc???!!! C'est gêêêêniâââââllllleuuu!!!"

Bref, tout ça pour dire que cette semaine, je m'attaque à la cuisine car mes tiroirs sont au bord d'exploser tellement ça dégueule de tous ces trucs inutiles alors qu'au final, avec un bon couteau bien aiguisé on s'en sort très bien!

Amis lecteurs, ne cédez pas à la tentation même si elle est très forte, vous risquez de vous retrouver dans mon cas à vous gratter la tête à vous demander ce qui a bien pu vous passer par la tête le jour où vous avez acheté tous ces machins!!

vendredi 8 juin 2012

Edition, Restauration et Macarons

Une fois n'est pas coutume, je vais faire un peu de pub pour les copains sur ce blog...

En tant que bloggeurs, nous sommes souvent sollicités par des boîtes de marketing machin-chose pour coller des pastilles de pub sur notre site, moyennant finance risible. Sites de voyages, séjours linguistiques,  guides touristiques, abonnements au magazines français, un large éventail d'annonceurs s'adressant aux blogs "de voyage et d'évasion" (dixit, j'invente rien).

Je n'ai jamais cédé aux sirènes de la pub en ligne tout d'abord parce que j'ai pas envie que mon blog ressemble à un sapin de Noël mais surtout parce que je comprend pas bien comment ça fonctionne et à mon sens, l'échange de liens rime avec dégueuli de spams. Mari me pousse à le faire, ne serait-ce que pour payer mon cappucino quotidien mais ça, c'est encore un raisonnement de financier suceur de sang!

Cependant, il faut bien que je tire mon chapeau à ceux qui se sont donnés un mal fou pour rebondir à New-York et prendre le risque de changer de carrière pour vivre l'american dream version frenchie. Quand on vous dit que les Etats-Unis vous donnent l'opportunité de réussir en se reconvertissant dans des jobs diamétralement opposés à ce que vous faisiez en France, ce n'est pas une légende. L'esprit d'entreprise, le dépassement de soi, la prise de risque et le travail acharné sont des valeurs qui trouvent un vif écho, notamment à New York.

Il y a tout d'abord Charlotte Le Grix de La Salle

Présentatrice pendant 10 ans sur Canal+, elle a débarqué il y a 2 ans maintenant en se demandant comment se reconvertir après des années on TV. Personnellement, je ne l'avais jamais vue à la télé : tout d'abord parce que les Matinales, c'est beaucoup trop tôt pour moi et en plus, on ne captait pas la télé française à Londres à sa grande époque. Charlotte, c'est surtout la belle-soeur d'une copine et la première maman à m'avoir adressé la parole quand j'ai débarqué, l'air hagard, le premier jour à l'école. C'est aussi elle qui m'a embarquée dans mes premières soirée new-yorkaises, consciente dès le départ que j'étais une bonne pochtronne...

Probablement la plus new-yorkaise de mes copines, elle a pondu en rien de temps un petit guide par la force de ses 10 doigts, New-York, l'Essentiel aux éditions Nomades, en vente partout :




petite photo souvenir de sa dédicace fin mai à New York

Soit 160 adresses à la pointe de la vie new-yorkaise, répertoriées, testées, approuvées et illustrées par un auteur habitant New-York, ce qui n'est pas forcément le cas de tous les guides. Je l'ai vu courir dans tous les sens, son calepin en main, l'appareil photo en bandoulière, ses 2 enfants jamais loin, sa chambre tapissée de notes et reconvertie en tableau excel! Le résultat est top, tient dans une poche (ou dans le sac à couches, au choix), complétera parfaitement votre Guide du Routard et épargne votre porte-monnaie.


Nathalie et Olivier, ils vont grave me manquer quand je serai partie... Ils ont abandonné leurs jobs d'ingénieurs fonctionnaires (et tout le confort qui va avec) pour retrousser leurs manches et se lancer dans l'aventure. 

Résultat, ils sont en passe de devenir de vraies stars à New-York : du WSJ, à ABC en passant par Zagat, tout le monde s'extasie devant leurs produits car si Olivier a bien compris un truc, c'est qu'il fallait pas lésiner sur le beurre pour que ce soit bon, et rien que pour ça, je lui en serai éternellement reconnaissante! 
Loin de s'encroûter, ils ont fait péter la coucheuse à macarons, vont bientôt déplacer leur centre de production à Brooklyn pour laisser plus de place pour leur fameuses "Macarons and Croissants workshops" et ne cessent d'innover leurs produits dont je vous un délicieux aperçu :






Ils sont pour moi ceux-là!!!

"C'est moi qu'a fait tout ça avec mes petits doigts!" 

552 La Guardia Place (btw 3rd and Bleecker Street)


Voilà, tout ça pour dire que j'applaudis encore et encore et je suivrai attentivement de Londres leur évolution en leur souhaitant tout le succès qu'ils méritent : car il n'y a pas de secret, pour réussir, faut bosser dur et avoir un soupçon de folie!

So long my friends ;))

samedi 2 juin 2012

Le Blues du Nain



S'il y en a bien un qui est dégoûté de quitter New York, c'est Nain. 

Depuis que nous lui avons annoncé notre grand retour à Londres, Nain déprime et traîne derrière lui son blues en soupirant. Nous avons beau lui expliquer que nous ne possédons pas la Carte Verte Magique pour rester aux US ("Non mon chéri, on ne peut PAS acheter cette carte") et que Londres n'est finalement qu'un retour aux sources, rien n'y fait, il fait la gueule, il ne veut pas partir…

Jusqu'à présent, nous avions accordé peu d'importance au soi-disant traumatisme que pouvait créer l'expatriation chez les Nains (et de toute façon, ils n'ont pas d'autre choix que de nous suivre dans nos déménagements successifs, du moins, s'ils souhaitent avoir de quoi bouffer dans leur assiette jusqu'à leur majorité).

Premièrement parce qu'ils étaient trop jeunes pour réaliser ce qu'ils laissaient derrière eux mais surtout parce que je reste persuadée que les enfants s'adaptent mieux que leurs parents. Trop bien même...

Certains futurs expatriés craignent que la barrière de la langue isolent leurs rejetons fraîchement débarqués de France alors qu'en fait, ce sont surtout les parents qui flippent de ne pas avoir un niveau d'anglais suffisamment bon pour s'intégrer. 

Les enfants au contraire trouvent toujours un moyen de communiquer pour jouer et faire des conneries ensemble même s'ils ne parlent pas la même langue. 

De même, autant les adultes doivent se sortir les doigts du cul pour rencontrer du monde et se faire de nouveaux amis, ce qui peut prendre de longs et pénibles mois en passant par différentes étapes avant de valider toute forme d'amitié : 

1. L'événement social : un pince-fesses, une beuverie ou un dîner chez des amis en commun
2. L'échange de mail puis de téléphone : étape très délicate où on ajoute une entrée à son carnet d'adresses sans pouvoir y mettre une catégorie
3. Le friend request sur Facebook : là on ouvre en grand sa vie privée sans prendre la peine de la raconter de vive voix
4. Le dîner en petit comité : qui doit obligatoirement finir en grosses blagues de cul si on veut passer à la dernière étape qui est :
5. Le week-end entre potes où on découvre les côtés cachés de ses nouveaux copains mais qu'on apprend à mettre de côté tellement on s'en fout.

Mais les enfants, eux, se lient d'amitié à la vie à la mort dès la première journée d'école. Ajoutez à cela les sleepovers, play-dates, anniversaires, picnics tous les week-ends, les nains ont finalement une vie sociale plus intense que la notre et j'ai souvent l'impression d'être la secrétaire qui gère l'agenda de Monsieur Nain.

On applaudit leur faculté d'adaptation mais maintenant que l'on doit partir, j'ai le sentiment qu'ils ont finalement plus à perdre que nous.


Pour Nain, New York est "la meilleure ville du monde"! 

Parce que dixit, on peut tout acheter, tout manger, les gens sont cools mais surtout, c'est la meilleure ville du monde car ses meilleurs copains sont là… Pourtant, ses meilleurs potes, d'ici l'année prochaine, ils se seront déjà tous barrés de New York!! Certains rentrent en France, d'autres suivent leurs parents vers des destinations plus exotiques et Nain commence à peine à saisir le concept de la vie d'expat qui consiste à voir les gens venir et partir tous les 3-5 ans. Le turnover est d'autant plus rude à New-York car les visas ne sont pas éternels…

Mari et moi, on a bien compris le concept de notre retour à Londres: ce ne sont pas de bons potes de New-York que l'on quitte mais nos meilleurs amis que l'on va retrouver!

Mais à quatre semaines de notre déménagement, je réalise jour après jour que l'aventure américaine se termine vraiment et que je dois abandonner toutes les opportunités de boulot qui se présentent au fur et à mesure que notre départ avance. Au final, le blues de Nain m'a envahie, et à la vue de notre agenda vide jusqu'à notre départ, j'ai le sentiment que nous allons partir de New York par la petite porte… pour rentrer en grande trombe à Londres!!!

PAR PITIE, NE BOUGEZ PAS LES GARS : ON ARRIVE!!!