mardi 30 octobre 2012

Une Dinde à Marrakech

Avant de vous narrer mon périple à Marrakech, je tenais une fois de plus à remercier tous ceux qui ont pris la peine de cliquer pour que je fasse partie des 10 shortlistés des Golden Blog Awards, catégorie "Touriste". 

Je dois vous avouer que j'en suis la première étonnée et j'ai un peu honte d'apparaître au milieu de tous ces très bons blogs qui font passer le mien pour un Ovni tellement mes photos sont moches et le contenu limite "trash" comme le dit ma maman (qui a pas fini de se lamenter sur le vocabulaire inconvenant de sa petite dernière...). La suite n'est plus entre mes mains mais à l'appréciation d'une poignée de personnes qui constitue ce que l'on appelle un jury et qui donnera les résultats d'ici 15 jours.

Bref, pour fêter tout ça, rien de mieux qu'une petite escapade de 4 jours à Marrakech sans les Nains pour fêter les 40 ans d'un de mes meilleurs amis, désireux de rassembler ses proches avant de s'envoler pour 6 mois à l'autre bout du monde.

Marrakech, c'est un peu comme New-York : tout le monde connait... sauf Mari et moi qui n'avions jamais mis les pieds au Maroc alors que belle-maman est née à Rabat! Qu'à cela ne tienne, on m'a quand même chargée de trouver un riad pour la première nuit avant de nous laisser embarquer dans un programme surprise.

Des riads à Marrakech, y'en a à peu près 250 et rien que l'idée de faire le tri m'a donné le vertige avant même de partir! Au final, on a décidé de rester raisonnable niveau tarif (parce qu'on peut vite se faire allumer pendant les vacances scolaires) et c'est comme cela que nous avons atterri au Riad Ma'ab, en plein coeur de la Médina. 


Je n'ai pas pour habitude de faire de la pub intempestive mais Houssein et Sana ont tout de suite repéré que nous étions de gros boulets et se sont occupés de nous avec une gentillesse et une discrétion qui m'a légèrement décontenancée... Surtout que débarquer au Maroc en pleine fête de l'Aïd, c'est se retrouver dans des rues désertes, boutiques et restaurants fermés et j'ai eu honte d'avoir fait poireauter notre chauffeur 1h30 à l'aéroport (merci Easyjet qui essaye de faire concurrence à Air France dans le genre nase) alors qu'il devait retrouver sa famille pour le dîner... Connards de touristes... 

Bref, le lendemain, nous sommes montés dans la navette sans savoir où nous allions et nous avons atterri là :


Moi au début, j'ai un peu fait la moue car 
1. J'aime pas le camping
2. J'ai peur des chameaux

Mais après, il faut dire que tout a été organisé pour que les 40 invités se sentent au top...






Je vous passe la soirée, les cracheurs de feux, l'orchestre folklorique, l'alcool qu'on a servi après que les flics soient partis, l'orgie de couscous (vous ai-je déjà dit que je c'est de très loin mon plat préféré?) et les 2 bouffonnes qui ont voulu aller se baigner dans le barrage à 2h00 du matin mais qui se sont rétractées quand le voisin a lâché les chiens sous les applaudissements hilares d'une poignée de copains qui n'ont bien sûr pas bougé leurs fesses pour les secourir... (oui, j'ai eu la peur de ma vie...).

Le lendemain, nous sommes partis pour une autre destination surprise, à 1h00 de marrakech, dans un hôtel idyllique, des rosiers blancs à chaque mètre abritant quelques paons dodus, un spa pour poufs au milieu et des chambres au calme... On a pris le temps... de retrouver des amis de longue date, ceux que je ne vois qu'une fois par an entre tous ces expatriations à gogo, que j'ai eu peur de perdre mais qui sont toujours là. Prendre le temps de se raconter nos vies, montrer les photos de nos enfants qui grandissent trop vite, trop loin, rire, boire, dormir, nager, se faire papouiller et se câliner, rire encore puis danser avant de s'écrouler de bonheur, en oubliant que le moment de se dire adieu arrive dans seulement quelques heures.
 
Au final, je n'ai donc quasiment rien vu de Marrakech et j'ai du faire mes emplettes à l'arrache à l'aéroport hier... J'y retournerai donc, ne serait-ce que pour me rappeler des lieux où nous sommes passés et me laisser bercer par la gentillesse des marocains et m'émerveiller à nouveau devant la beauté de leurs femmes.

D'ici là, je croise les doigts pour mes amis restés à New-York, victimes de la fureur de Sandy (pire qu'Irène cette salope) et les images apocalyptiques que je voie circuler sur Facebook sont impressionnantes! Tenez bon, je pense très très fort à vous!

vendredi 19 octobre 2012

Gloire aux Dindons, mort aux cochons

Et bien on peut dire que j'achève la semaine sur les rotules... Et pourtant je ne bosse pas (encore)...

2 causes principales à cet état de fatigue :
1. Je ne réfléchis pas avant de dire oui
2. Je suis officiellement alcoolique

Pour ceux qui n'ont pas suivi l'affaire, j'ai en effet été interviewée par France Inter mardi matin pour la matinale de 5 à 6.  Il faut savoir que, depuis septembre, Guyonne de Montjou interviewe tous les matins un français expatrié. Ca dure 4 minutes à tout casser mais cela donne la parole aux français établis hors de France ayant des parcours différents.

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Lundi, je reçois donc un mail pour participer à cette interview en direct, qui, je cite, "veut montrer l'éclectisme et le dynamisme de la communauté francophone dans le monde". A première vue, je ne suis pas forcément le profil idéal vu que je moule rien de mes putain de journées...

Bref, la jeune femme m'appelle, me pose des questions sur mon parcours et puis là, question piège :

J. : "On aimerait également parler de l'actualité à Londres, y'a-t'il quelque chose que vous aimeriez partager avec nos auditeurs?"

Zaza : " Heu... Bah... Ch'ais pô moi... je regarde pas les infos"

J. : "Sur votre dernier article, vous parlez de 50 shades of Grey..."

Zaza: "Ha oui, la blague porno de la rentrée littéraire qui sort demain en France"

J. : "Voilà, vous pourriez parler de ça!"

Voilà, Zaza, c'est celle qu'on appelle pour parler de cul en direct. J'adore...

J. : "Par contre, l'interview se déroule à 5h20 heure française, soit 4h20 heure londonienne, ça ne vous dérange pas de vous lever demain matin?"

Zaza : "Pas de souci, j'adore me lever à 4h00 du matin!"

Bref, je raccroche et là, j'ai juste envie de me cogner la tête contre le mur... 4h00 du matin, c'est pas humain mais je ne me voyais pas les planter la veille.

Le lendemain matin, je m'extirpe non sans mal du lit à 4h00 du matin, je me fais un café, je fume au moins 2 clopes, je crache tous mes glaviots histoire de pas avoir une voix de camionneur, je commence à stresser, le technicien m'appelle à 4h18, me met en attente avant l'interview, je lâche un énorme rot des familles (le dernier glaviot) en réalisant que toute l'équipe technique a du m'entendre et c'est parti!

Le résultat est sur ce podcast à caler sur 20mn et 40 sec (merci mille fois à ma fidèle Christine pour le lien, vous vous doutez bien que je n'avais pas réussi à retrouver l'enregistrement toute seule). Bref, j'ai un peu trop bavassé mais j'estime m'en être pas trop mal sortie. Mon seul regret, c'est de ne pas avoir eu le temps de faire ma revue littéraire sur 50 stades of Grey, même si au final, j'aurais bien fini par malencontreusement sortir "nichons" ou "partouze" et passer pour une tarée...

Bref, la prochaine fois, j'enverrai France Inter interviewer mes copines de New-York, ça sera plus raisonnable en matière de décalage horaire!


Cette semaine, j'ai retrouvé la petite bande de l'apéroblog au 6 St Chad's Place. Comme toujours, on boit, on rit, on papote jusqu'à la fermeture du bar, moment fatidique où le barman nous gratifie de cocktails "maison". 

Il me semblait bien avoir un peu trop picolé à cette soirée et Fabienne m'a gentiment envoyé cette photo pour me le confirmer...

No comment...


Et puis, la grosse surprise de la semaine, c'est de découvrir que mon blog se retrouve dans le top 20 catégorie "Voyages/Tourisme" pour les Golden Blog Awards que j'ai fait péter la barre des 500 fans sur ma page facebook !!

Je n'ai pas pour habitude de me pavaner mais je tenais à remercier mes lecteurs de leur soutien sans faille, même si je sais qu'au final, c'est pour avoir le plaisir de ricaner en visionnant ma séance de pole-dancing comme je l'avais (très bêtement) promis. 

Donc, oui, si je gagne (et ça les copains, c'est loin d'être gagné!! Ha!!), je tiendrai ma promesse et vous ferai une démonstration version "50 shades of Grey" : en talon, menottée au pole et Mari qui me donne des coups de fouet si je foire mon spining.

Par contre, pas question de me mettre quoi que ce soit dans l'anus... Faut pas non plus pousser le bouchon trop loin...




mercredi 10 octobre 2012

Tie to me

Contrairement aux apparences, je n'ai pas beaucoup de personnalité et je n'essaye pas d'avoir un avis sur tout. Ce qui m'amène à faire des choses idiotes comme suivre le buzz de la fameuse trilogie "Fifty Shades of Grey" et acheter les 3 volumes, non sans honte, dans la librairie du coin, flanquée des 2 nains...





Je vais reprendre très rapidement les principaux défauts de cette trilogie, beaucoup ont écrit dessus (notamment cet excellent article de Caro dont la vidéo m'a fait rire aux larmes) et je ne vais pas essayer de faire mieux. Tout le monde en parle, tout le monde l'a lu et on croise souvent dans le métro des femmes d'âges variables prendre une teinte colorée à la lecture de ces romans.

Donc oui, dès les 2 premières lignes, force est de constater que c'est mal écrit. Même très mal écrit sauf si on considère que l'auteur a 12 ans (ce qui n'est heureusement pas le cas...). 

Le scénario est débile à souhait : prenez une bonnasse de 22 ans vierge (déjà, ça fait grincer les dents car on sait que ça n'existe pas, il est connu que nous sommes toutes de grosses salopes) qui croise la route d'un multimillionnaire de 28 ans super hot (à part les fondateurs de Facebook, c'est complètement irréel) tendance masochiste-qui-aime-les-jouets-qu'on-met-là-par-où-on-fait-caca (ça, par contre, il suffit d'aller faire un tour chez Harmony ou sur Internet pour réaliser que c'est très courant!) et qui porte 1 pantalon en flanelle qui lui va trop bien, surtout quand il se caresse les cheveux (environ toutes les 4 pages).

L'héroïne nous gratifie d'interjections telles que "Wooow" ou "Gaaah" ou "Holy shit" ou "Hmmmmm", le romantico-pervers utilise des "Ho yes Baby, you are so wet I want to fuck you right now" toutes les 2 pages et je dois admettre que je ne sais pas comment j'ai pu arriver au bout des 2 premiers volumes tellement c'est douloureux. 

Oui, car j'ai jeté l'éponge au début du 3ème volume, c'était au-dessus de mes forces et je ne saurai donc jamais si elle finira en cloque ou non la salope.

Cependant, c'est un livre que je conseille à toutes les femmes expatriées, en particulier celles qui ne parlent pas anglais.

Tout d'abord parce que le vocabulaire est simple, les constructions de phrases niveau CP et c'est tellement répétitif qu'à un moment, vous n'aurez même plus besoin de votre dictionnaire français/anglais pour comprendre ce que signifie "whipped", "biting your lip", "gazes at me","nod his head on one side", "leather cuffs" et "totally unacceptable" surtout quand il fait péter le "butt plug".

Donc non seulement vous ferez des progrès en anglais, mais en plus, vous élargirez vos connaissances en matière de "sextoys". Personnellement, grâce à ce livre, j'ai enfin pu savoir à quoi servait ces 2 machins que ma boss conservait jalousement sur son bureau.

Ainsi que cet autre machin, le fameux "butt plug" à ne pas confondre avec un bouchon de bouteille parce que si vous faites ça, no way je viens diner chez vous!




et enfin ce truc ("anal bead") à tenir hors de portée des enfants pour leur éviter de choper toutes sortes de maladies dégueulasses...






Le principal argument de ceux qui m'ont conseillée de l'acheter était le suivant : "Tu verras, c'est hyper cochon". 

Personnellement, il m'en fallait pas plus car, ne nous leurrons pas, la vie sexuelle d'un couple expatrié avec 2 enfants, tout de suite là, à froid, ça fait pas mouiller... Alors pourquoi ne pas se laisser émoustiller par un livre qui décrit dans les moindres détails des parties de jambes en l'air sur un fond de romance (oui, parce que la bonnasse vierge tombe amoureuse du super beau millionnaire qui lui aussi tombe super grave amoureux mais que tu comprends qu'il a des démons intérieurs qu'il faut qu'il combattent parce que ça pourrit ses relations avec les meufs tout ça)?

Conclusion : 
Oui, lisez-le si vous êtes une tâche en anglais et que vous avez une vie sexuelle ennuyeuse à dormir.
Non, ne le lisez pas si vous ne voulez que votre mari, tout comme le mien, s'amuse à vous mettre des fessées chaque fois que vous passez à moins de 30 cm de lui et vous fasse de gros clins d'oeil lourdingues en rangeant soigneusement tous les bouchons de bouteille...