lundi 25 mars 2013

Everybody stand up!

Mari adore les stand-up comedies...

Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit d'un pur produit américain comme on les aime : un spectacle comique dans un cadre informel où l'humoriste jongle avec ses talents d'improvisation. Généralement, il s'inspire de son quotidien avec un sens de l'observation acéré pour que le public puisse s'identifier à lui. a mon époque, j'étais fan de Jerry Seinfeld, mais ça s'arrêtait là.

Grâce à Netflix (God bless America et le streaming gratuit), Mari a pu découvrir de nombreux humoristes américains. Déjà à Londres, il était devenu fan de Michael McIntyre mais arrivée à New-York, ça a été le délire complet : Chapelle, Chris Rock, Louis CK ou Gabriel Iglesias (un de mes préférés!). On a bouffé du stand-up comedies pendant des mois en rentrant de soirée complètement bourrés et nous avons repassé en boucle, avec ou sans les nains, ce fabuleux sketch d'Eddie Izzard que tout le monde connait mais qu'on ne peut se lasser de regarder.




Certains font preuve d'une subtilité et d'un sens de l'observation hors pair, d'autres jonglent entre "fuck" et "pussy" ou maîtrisent toutes sortes de bruitages.

Mais pour être honnête, dès que je regarde un de ces shows, je fais pas long feu...

Au début, j'arrive à me concentrer avec mes 2 grammes d'alcool dans le sang mais après, je perd totalement le fil du spectacle. Au bout de quelques minutes, je ne comprend plus rien du tout au spectacle (faut dire qu'ils parlent super vite!!) et je reste souvent la bouche ouverte tel un canard tombant nez à nez sur une pince à linge. 

Mari au contraire, saisit toutes les subtilités du spectacle et a des crises de fous rires incontrôlables sur le canapé : maintes fois, je le regardais envieuse et j'allais me coucher en le laissant plié de rire.

C'est donc avec une certaine émotion que Mari et moi avons rejoint le troupeau de français au Royal Albert Hall pour assister au spectacle de Gad Elmaleh lundi dernier (très beau cadeau de belle-maman pour Noël).

Haaa, les français à Londres... Ils étaient tous là... Décontractés ou en costard, la clope au bec, jeunes loups de la finance toujours aussi bruyants, Marie-Dominique et ses copines de South Ken, quelques enfants ayant eu la permission de minuit, une flopée de trentenaires en doudoune. Bizarrement, je n'ai croisé personne que je connaissais même si une de mes copines assure m'avoir fait de grands coucous dans la salle!

2 premières pour moi donc : j'ai ainsi découvert la magnifique salle du Royal Albert Hall et j'ai enfin assisté en vrai à un stand up comedie en français. "Enfin, je vais pouvoir tout piger!!".

Ainsi, pendant 2 heures, j'ai ri aux éclats, j'ai enfin compris les allusions au "Blond" et au "Where is Brian?", j'ai gouté à un humour fin, sans vulgarité, j'ai été totalement conquise par l'intelligence de ce type et il n'a pas hésité à se foutre de nos gueules! Pour le résumé, il vous suffit de lire l'article d'Amandine sur ici-Londres!

Je suis certes pour m'imprégner de la culture anglaise, notre retour en France étant peu probable (parce que Mari, il est pas hyper fan du concept "se retrouver au chômage") mais il est vrai qu'un petit vent de rires bien franchouillards ne fait de mal à personne!

Gad, reviens vite nous voir!!

mardi 12 mars 2013

Mon homme, l'expatrié

On parle beaucoup des épouses expatriées : celles qui ont sacrifié leur job pour suivre leur mari, celles qui voient leur indépendance financière réduite en peau de chagrin, celles qui passent d'un bureau de 40 personnes à un mini-foyer avec 2 marmots qui savent à peine parler, celles qui découvrent la solitude, celles qui doivent affronter les remarques acides et les regards étonnés.

Ce sont les mêmes qui saisissent l'occasion pour se reconvertir, passer plus de temps avec leurs enfants et mieux les comprendre, les épauler et les choyer au quotidien, celles qui partent en quête de nouvelles rencontres, celles qui arpentent les rues et les musées pour prendre possession de leur nouvelle ville, celles qui protègent ou reconstruisent leur écrin de bonheur.

D'une certaine manière, l'expatriation est une aventure mais pas avec le sac à dos et une machette entre les gencives :


mais avec 234 cartons et une bonne bière à la fin de la journée :

Dessin par LiliBé pour ma chronique d'Ici-Londres en septembre 2012


Bref, le sujet est sans fin mais bizarrement, on ne parle pas beaucoup de l'homme expatrié, celui sans qui cette aventure ne serait jamais arrivée, celui qui prend le risque de s'installer ailleurs sans filet de protection et d'embarquer femme et enfants.

Au début de notre expatriation, j'étais très jalouse de Mari. 

Pendant que je restais à la maison, lui avait un travail, une vie sociale, un but dans la journée. Et quand il partait en voyage, je fondais en larmes : "Vas-y, abandonne-nous! Pars! J'ai bien compris que tu préférais aller mater les culs des hôtesses de l'air en Business plutôt que de rester à la maison t'occuper de nous!! J'ai bien compris que tu adorais passer tes nuits dans des hôtels 5 étoiles avec petit-déjeuner buffet plutôt que d'honorer ta femme qui n'est pas foutue de te préparer ton café!! J'ai tout abandonné pour toi et voilà comment tu me remercies?! J'ai pas signé pour ça moi! J'ai signé pour du glam, de l'amour, des voyages et une nounou full-time! J'veux des pompes, un sac, du cul!!"

Mari partait donc le dos courbé sous le poids de la culpabilité qui, à mon sens, n'était rien en comparaison de mon désarroi.

Cependant, il m'a bien fallu admettre que Mari ne travaillait pas comme un âne pour le plaisir, que les voyages le fatiguaient, que la pression d'un nouveau job est d'autant plus forte quand on a 3 bouches à nourrir, que lui aussi avait laissé en France sa famille et ses amis, que la notion "se faire plaisir" disparaissait, faute de temps, au fur et à mesure que nous lui demandions plus d'attention, qu'il ne pensait qu'à notre avenir alors que je n'étais obsédée que par le lendemain ou les prochaines vacances scolaires.

Les filles, faut prendre soin de son poulain, sa bête de concours, son pigeon voyageur. Laver ses petites chemises, le nourrir correctement sans matières grasses, lui mettre un coup de pied au cul pour qu'il aille faire du sport, lui coller son téléphone entre les mains pour qu'il appelle ses potes et prendre un verre avec eux, lui envoyer de jolis SMS pendant qu'il est en voyage, le laisser faire sa sieste (mais pas plus de 2 heures hein, faut quand même pas déconner!!), lui donner quelques missions ponctuelles pour le valoriser ("Tu peux aller au Tesco acheter du PQ stp?"), prendre en main sa vie sociale et le plonger dans la foule car il y brille.

Dans les faits, on pourra dire que je remplis bien mes fonctions de Bobonne, mais en réalité, je me vois plus comme son coach et son poil à gratter.

Pourquoi faire tout cela? Et bien, plutôt de prendre le risque de le voir faire un claquage à 40 piges, je préfère anticiper afin de ne pas me retrouver toute seule, sans emploi avec 2 enfants et 15 kilos en trop (donc clairement pas baisable).

Plus les années passent et plus je me suis habituée à son absence. Maintenant, quand il se barre pendant 1 semaine comme il a fait la semaine dernière pour aller à New-York (bon là, j'ai été super jalouse, j'avoue), et bien je m'occupe de moi et là, rien ne va plus! Je ne bouffe que de la merde ou des pâtes, je regarde des films débiles pour ados qui me font pleurer tellement c'est beau l'amour, je m'organise des soirées avec mes potes parce que j'adore sortir en solo, mes babysitters se frottent les mains, les nains sont en mode free-style, les devoirs sont bâclés, j'ai le lit ET le canapé pour moi toute seule!!

Ainsi quand Mari rentre, ce n'est plus moi qui cours à la porte, soulagée de le voir revenir... c'est plutôt lui qui vient s'asseoir à côté de moi alors que je suis au milieu d'un épisode hyper important de "Made in Chelsea" et qui attend, anxieux, que j'appuie sur Pause pour écouter le récit, passionnant de son voyage.

Zaza : "C'était bien?"

Mari : "C'était bien mais fatiguant... Tiens, je t'ai ramené des clopes... Holala, vous m'avez manqué..."

Zaza : "Oui, oui, toi aussi tu nous as manqué!! et sinon.... Tu repars quand?????"

lundi 4 mars 2013

Une Dinde aux Canaries

Au début, je voulais juste vous envoyer cette photo :


Avec un petit commentaire classe du genre : "Ciao les ploucs, la Dinde part aux Canaries en mode bitch!"

La  très mauvaise connexion internet sur place a eu raison de ma fourberie et mon rire narquois s'est vite volatilisé, mais j'ai pu ainsi profiter plus longtemps du temps paradisiaque à Gran Canaria et m'émerveiller à nouveau devant l'énergie sans faille des Nains, au taquet 12 heures par jour.......

Donc, cette année, j'ai enfin réussi à convaincre Mari que le froid, c'était nul et que je ne voyais pas l'intérêt de quitter Londres, où il fait 2°C à tout casser, pour aller se peler les miches sur un télésiège (où il fait généralement -8°C) et puer des pieds pendant 1 semaine à fermenter dans des chaussures de ski. Les tongs, c'est quand même mieux...

Dans l'esprit des gens, les Canaries, c'est cheap, donc plouc. Mais moi, j'ai pas peur non. 

Moi, j'ai froid... et je me cogne de me coller à la foule si je peux profiter d'un soleil permanent. De plus, tous les hôtels proposent un kids club gratuit pour les Nains, avec mini-disco et mini-golf :


Zaza : "C'est débile le mini-golf..."
Nain : "Non c'est bien!!"
Zaza : "Non. C'est NA-SE!!"
Nain : "C'est bien je te dis! c'est parce que t'arrives pas à la mettre dans le trou la balle!!"
Zaza : "C'est pas vrai!!"
Mari : "Si c'est vrai, tu tapes comme un gros bourrin en plus..."

Bref, le mini-golf, c'est nul.... surtout quand les 2 clowns viennent m'emmerder...


Première étape : Gran Canaria, 5 nuits au Marina Suites à Puerto Rico. C'est simple, à Gran Canaria, y'a pas grand chose à foutre ou à visiter mais on a réussi à faire quelques trucs sympas.

On a déjeuné à Puerto de Mogan (très très joli) et nous avons comblé nos enfants en les emmenant à Palmitos Park :


Des dauphins, des perroquets, des tortues, quelques bêtes poilues, un hot dog en terrasse et hop, le tour est joué, ça les a achevés pour la journée!

Mais le must, ça a été notre escapade à Maspalomas Beach :


Au début, j'avais convaincu les miens que Maspalomas, c'était the must, une étendue de sable magnifique et préservée et que cela valait le coup d'aller y passer une journée...

Bref, on arrive sur place et on cherche un coin de plage où poser nos fesses. En avançant, nous tombons sur ce panneau :


Ha... des nudistes... c'est gentil de prévenir...

Personnellement, je conçois tout à fait que l'on veuille se mettre à poil en vacances. Si j'étais pas aussi coincée des fesses, je me verrais bien allongée nue sur du sable chaud sans craindre les marques de bronzage... 

Seulement voilà, la population de nudistes à Maspalomas, ce ne sont pas de jeunes éphèbes mais des vieux nordiques, en couple, en groupe ou en single et franchement, y'a quand rien de pire que des vieux à poil (sauf peut-être, des vieux à poil qui courent vers la mer avec leur machin qui se balance de droite à gauche ou des vieux à poil qui jouent au beach-volley).


Quelques couples gay bien gaulés viennent atténuer cette vision cauchemardesque mais comme vous pouvez vous en douter, les Nains sont bien les seuls enfants à arpenter la zona nudiste qui fait, non pas 300 mètres comme je l'espérais, mais bien 1 kilomètre de long... 

Au bout de 40 minutes de marche, nous n'avons pas eu d'autre choix que de rebrousser chemin et refaire le trajet dans le sens inverse, soit presque 2 heures à croiser des zizis tout fripés... les Nains ont grave kiffé...

Bref, Gran Canaria, ce n'était que pour le début du séjour et nous nous sommes envolés pour Tenerife quelques jours après... et là, ce n'est plus du tout la même chose...

On a gentiment commencé par Orotavia et ses jolies maisons, son joli parc : 




Puis on a poussé la voiture jusqu'à Punta de Teno, à l'extrémité occidentale de l'île... Un chemin sinueux bordant une falaise, des débris de rochers sur la route, on a failli faire demi-tour mais quand nous avons aperçu le bout de la pointe, nous n'avons pas été déçus :




Pas une habitation à la ronde, pas de nudistes, quelques pêcheurs débonnaires, une histoire volcanique qui a laissé un magnifique paysage, à la fois désertique et propice à la contemplation, bref, une grosse claque dans la figure et j'ai failli y laisser Mari, absorbé par le paysage et l'étrange végétation du lieu...

Puis direction vers le sud, à travers la montagne pour atterrir à quelques kilomètres de Playa de Americas que nous avons préféré éviter pour se poser là :


"Il est bonnard l'hôtel, hein Chéri?"

Le lendemain, les nuages ne laissant rien présager de bon, nous avons décidé de visiter le Parc Volcanique de Teide passeke Nain, le truc qui le passionne en ce moment, ce sont les volcans... Nous avons donc pris le téléphérique de bonne heure pour se retrouver à plus de 3000 mètres d'altitude, grandiose :


"Ca caille hein? Bah ouais, fait 3°C en haut!!"

Le reste, ça n'a été qu'époustouflant et nous avons passé toute la journée la bouche ouverte :


"Hooooo!!!"



"Haaaa!!!"


"Holalalalalala...."


 "Allez Naine, repose ces cailloux!"



"Nain! Tu reviens TOUT DE SUITE!!"


Bref, nous sommes repartis de Tenerife émerveillés, bronzés et reposés. 

Next time, j'irai faire un tour à Fuerteventura et Lanzarote et j'achèterai un guide mis à jour pour éviter les plages de nudistes et les restaurants dégueulasses!

Mais le plus de mes prochaines vacances, c'est que contrairement à mon dernier séjour où j'ai du me trimballer ce machin qui pèse 2 kilos :



Je vais maintenant voyager avec ça :


Et oui, mes chers lecteurs, grâce à vous, j'ai pu décrocher un Kindle Fire HD via les Bloscars de Skyscanner, catégorie meilleur blog féminin (j'en reviens pas!!) et vais pouvoir bouquiner en vacances sans que ça me défonces les omoplates!!!

merci encore à vous à l'équipe de Skyscanner pour l'organisation de ce concours!!