lundi 20 avril 2015

#Parisjetaime (mais de loin)

Grâce à l'extrême générosité d'Eurostar, j'ai pu retourner à Paris lors des vacances de Pâques.

Pourquoi avoir attendu 18 mois pour mettre les pieds dans notre chère capitale française ?

Et bien tout d'abord parce que plus les mois passent et plus les billets de train coûtent une blinde et que j'arrive à retrouver mes amis et la famille en dehors de Paris (de la Bretagne à Dublin, en passant par la Lozère et le sud de la France). Pourquoi donc s'enquiquiner à aller à Paris où tout le monde semble faire la gueule?

Comme beaucoup d'expatriés, l'idée même de revenir vivre en France n'est absolument pas envisageable... A la fameuse question : "Et toi? Tu te vois revenir à Paris?", la réponse est généralement  "Never, over my dead body, t'es complètement dingue, je préfère même pas y penser!", avec un ton offusqué voire choqué comme si on te demandait de participer à des jeux sexuels avec des animaux (consentants).

Le problème est que, malgré tout, je suis très attachée à la culture française et on peut difficilement nier que c'est un pays magnifique. 

Quand on vit à Londres, au début, on a un peu le coeur qui balance entre la France et l'Angleterre, toujours le cul entre deux chaises, qui trempe dans la Manche. On s'installe tranquille, on améliore son anglais, on renifle les us et coutumes locales, on colle les gamins dans un environnement 100% british,  on découvre le Pinot Grigio, on apprécie la politesse des anglais et on finit par succomber à leur charme  au point de s'installer avec eux et fonder une famille avec un gars qui ne parlera probablement jamais français de sa vie…

Parallèlement à ça, on s'extasie devant un bon saucisson, on se fait des petits trips à Paris pour retrouver nos habitudes, on s'entoure de français qui pratiquent le même humour lourdingue, on court après les cours de français pour nos gamins parce qu'on ne veut leur transmettre un minimum les joies de la grammaire et on fait péter le Sancerre quand on veut se faire plaisir.

Mais au fur et à mesure que les années passent, on se radicalise : l'Angleterre est maintenant mon pays d'adoption et la France n'a plus la même saveur. J'avoue avoir pratiqué ces dernières années le "french-bashing" qui consiste à critiquer la France et les français, avec une mauvaise foi dont je ne me saurais jamais cru capable. Comme si j'avais besoin d'une réelle fracture avec ma Mère Patrie pour justifier mon exil et me conforter dans mon choix.

Tout le monde en prend pour son grade :

- Les français sont cons, ils râlent tout le temps, ils font la gueule et ils se mettent à voter FN en masse.

- Les chauffeurs de taxis sont tellement désagréables qu'on a envie de leur mettre des claques et que ton pourboire tu peux t'asseoir dessus avec ton gros cul connard. Et en plus, ta voiture, elle pue la clope et la transpiration. Et puis tiens, maintenant j'utilise Uber, j'ai au moins droit à une bouteille de flotte ou à des bonbons.

- Les serveurs, c'est pas mieux. Le jeunot qui n'a pas trouvé de job après sa maîtrise de philo fait payer aux clients sa vie de merde et le plus aguerri te sert un express à 4 euros sans même décrocher un sourire, tellement occupé à tripoter sa monnaie dans sa petite poche de merde, comme un appel subliminal pour que je lui lâche un pourboire.

- Y'a toujours, je dis bien toujours des grèves. Quand ce ne sont pas les pilotes d'Air France, c'est le personnel de bord, à quai, techniciens, conducteurs. Bah tiens, à Pâques, c'était la grève du personnel qui approvisionne les wagons restaurants : celle-là, non seulement on me l'avait jamais faite, mais en plus je ne m'y attendais pas (je peux te dire que 4 heures de train sans boire ni manger avec 2 nains, c'est pas la joie). Ca, c'est typiquement la grève à la con qui fait réaliser aux usagers qu'au lieu d'acheter un sandwich dégueulasse à 6 euros et un café soluble dans le train, on peut effectivement s'alimenter mieux que ça en s'organisant un peu à l'avance (fais péter le Super U). Et que ton bar là, bah il sert à rien. Sans déconner mon gars, c'est pas comme si t'étais cheminot ou que tu devais pousser un chariot au fond d'une mine??

- Y'a pas de boulot, pas d'avenir pour les jeunes, les boites n'ont plus un rond, elles payent trop de taxes et les jeunes entrepreneurs se cassent ailleurs. Super.

- On se sent en insécurité dans les transports en commun. NE FAIS PAS COMME A LONDRES, c'est à dire, ne t'avises pas de sortir ton ipad si tu ne veux pas te faire dérober et t'évites la mini-jupe si tu veux pas finir en tournante dans le RER.

- Y'a pas d'espace vert où poser ses fesses. Les nains ont eu le malheur de s'asseoir sur une pelouse au jardin du luxembourg et le vigile n'a pas attendu 5 minutes avant de les dégager. Et oublie le playground : il faut faire la queue et en plus il est payant.

- Y'a des crottes de chiens partout, ça c'est vraiment dégueulasse. Non mais un peu de civisme quoi, merde! T'aimerais toi que je vienne chier dans ta niche? Non. Donc tu ramasses ou tu fais ça dans le caniveau!

Bref, je pourrai continuer à déverser mon dégueuli comme ça sur 12 pages. Mais quel est l'intérêt?

Ce qui me met le plus en colère je pense, c'est qu'à l'époque, j'adorais Paris, de jour comme de nuit. Tant de possibilités s'offraient à nous. Le taf, les amis, les bars, la glande, les ballades romantiques, le ski à portée de train, les déjeuners familiaux et les bonnes bouffes, les trajets en scooter, l'accouchement sous péridurale et puis on arrivait à s'en sortir sans problème en se sortant un peu les doigts du cul… De loin, tout semble avoir laissé place à une morosité vraiment regrettable.

Et puis, ce récent séjour m'a fait oublier tout ça.

J'ai retrouvé ma petite pharmacie où j'ai claqué une fortune en crèmes hydratantes et shampoings à l'avoine qui serviront à rien vu que je perds mes cheveux, je me suis précipitée à la boulangerie du coin pour faire craquer entre mes doigts une baguette bien chaude, j'ai pris mon express à 4 euros tout en fumant des clopes, un jeune homme a laissé son siège aux nains dans un métro bondé (j'ai failli en pleurer d'émotion), j'ai trainé avec nostalgie dans les rues sales et bruyantes, j'ai salué Notre-Dame, j'ai dîné à St Germain, maté quelques culs en terrasse, j'ai pu aller d'un coup de train embrasser mes parents que je n'avais pas vus depuis 8 mois et retrouver mes frères et soeurs… et puis surtout, j'ai pu revoir mes amis de longue date, ceux qui trainent dans mon sillage depuis bientôt 30 ans, ceux que je revois en ayant l'impression d'avoir dîné avec eux la veille (une note d'hystérie en sus, je vous l'accorde) et avec qui je partage de tels souvenirs liés à Paris : du collège à la Fac, les cuites monumentales, les premiers déboires amoureux, la célébration du premier job et du premier enfant… Et je suis extrêmement fière que la majorité d'entre eux aient lâché leur job confortable pour monter leur propre boîte!

Je suis rentrée à Londres de meilleure humeur, en ayant eu l'impression de m'être réconciliée avec la France.

Car ce n'est finalement pas la rudesse d'inconnus mais les amis que j'y ai laissés et pour lesquels j'ai une immense tendresse qui font que Paris, restera, pour toujours, la ville de mon coeur.

mercredi 11 mars 2015

Best wishes

Il y a certaines traditions anglaises qui ne se perdent pas et qui, à mon sens, se résumaient surtout à manger ou boire n'importe quoi à n'importe quelle heure (des saucisses grasses au réveil, des oeufs brouillés avec du bacon à 11h, le fameux afternoon tea de 16h et surtout la grosse murge au pub dès la sortie du taf à 17h).

Il y en a une cependant qui me fait chaud au coeur tous les ans, ce sont les cartes de voeux.

Alors qu'en France on se contente d'envoyer un pauv' mail avec une animation gif de merde avec un renne qui danse le flamenco en vous souhaitant "Joyeux Noël et Bonne Année", en Angleterre, tout le monde se fend d'une vraie petite carte écrite à la main. Oui Monsieur, on utilise encore des stylos pour écrire ici, on gratouille un "Best Wishes" et on envoie le tout par la poste avec un timbre tout ça.

Bref, on croule sous les cartes entre décembre et janvier et je dois avouer que c'est une petite attention qui fait toujours plaisir.

Il y en a cependant qui mettent la barre très très haute et ne se contentent pas d'une petite carte impersonnelle. Non, il y en a qui font péter la photo professionnelle avec toute la petite famille, imprimée sur un carton 200g avec les lettres en relief…. Les enfants sont mis en valeur avec de belles coiffures soignées et l'ensemble Bonpoint, y'a toujours un bébé qui traîne avec l'air hagard et les parents, tout sourire, enrobent tendrement le tout de leurs bras protecteurs et aimants. Et même s'ils sont tous super laids, on ne peut s'empêcher de trouver ça attendrissant. Va comprendre…


Ca donne un truc du genre tu vois….

Nous avons un couple d'amis américains qui par exemple, nous envoie leurs voeux tous les ans. Et tous les ans, les photos sont d'une telle beauté que cela devient un moment très attendu. Les petites courent dans un champ avec un pissenlit dont les pétales s'envolent gracieusement (moi, tu me colles un pissenlit dans la main et j'éternue direct) ou sur les épaules de leurs parents. Derrière l'objectif, y'a forcément un photographe professionnel qui charge comme un porc mais il est vrai que ces photos sont destinées à décorer les murs pour les générations à venir.

Bref, cette année, j'ai dit à Mari : "Bon, y'en a marre de passer pour des blaireaux, nous allons nous aussi faire une vraie carte de voeux avec photo tout ça! Mais on va pas faire appel à un professionnel, hein. Faut quand même pas déconner!"

Bien sûr, j'aurais pu faire dans le classique avec le sapin de Noël, la cheminée et les décos moches mais nous avons préféré jouer les crevards et organiser cette séance photo lors de nos vacances de Noël au soleil. Le message subliminal étant :"Nous vous souhaitons une belle année et un Joyeux Noël mais comme on a aussi envie de vous foutre les boules d'être restés à Londres où ça pèle sa mère, voici nos voeux from the beach!!"

Pour faire un test, on a donc emmené les nains sur la plage par un jour de beau temps pour que Mari me prenne en photo avec les enfants, tout sourire, tout bronzés, en tongs, à l'aise.


Shoot n° 1
"attends, on va faire un truc marrant, on va sauter tous les 3 ensemble!!"


"Grosse Mémère, t'es pas synchro là!! 
Non mais laisse tomber, ça fait apparaître mes bourrelets!!, c'est trop moche!"



Shoot n° 2 
" Bon, on refait un essai, sans sauter, on pose à mort tout sourire comme ils font les autres…"



- "Ha non, mais ça va pas là…. J'ai des cuisses de mammouth bordel!! Et regarde, ch'uis tellement fat que je m'enfonce dans le sable avec mes gros poteaux! C'est pas montrable, on recommence…"
- "Non mais les enfants sont bien là, tu nous gonfles!"
- "On s'en fout, j'veux être belle moi aussi!!"



Shoot n° 3
" Bon, on reprend la pose mais cette fois-ci les nains, vous vous mettez devant moi pour cacher mes cuisses ok?"



 "Non mais ça fait pas sérieux… sans déconner… on peut pas envoyer ça…. les Groseille en vacances avec le gros thon derrière qui gâche la paysage"



 Shoot n° 4
Retour à l'hôtel.

- "Ok, on va changer de style et faire dans le rigolo! Je vais chourrer un serre-tête de renne et les enfants vont poser avec les peluches offertes par la réceptionniste"
- "Est-ce vraiment nécessaire?"
- "Si, si, on va faire genre on se prend pas au sérieux, on a vachement d'humour"


- "Mmmm….. Ca te dérange pas si on refait un autre essai?"
- "Même là j'ai l'air fat…. Le quintal vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'année… voilà ce qu'on va mettre"


Résultat : NUL, archi pas beau, pas montrable, pas imprimable. On a donc fait l'impasse une fois encore, j'ai même pas envoyé mes voeux et j'ai entamé un régime sec car à l'approche des 40 piges, si tu fais pas un peu gaffe, tu perds ta bonasse attitude à jamais.

Mais comme je vous aime, et même si on dit qu'après le 31 janvier il est trop tard pour envoyer ses voeux surtout quand on est déjà mi-mars, et bien je vous souhaite à tous une belle année 2015!!!




mardi 20 janvier 2015

#jesuis….

"Ma chérie,

Il y a plus de 10 jours, un événement terrible s'est passé à Paris. Tu sais Paris, c'est là où ton père et moi nous avons grandi. Mais tu ne connais pas bien cette ville, je ne t'y emmène pas assez et je le regrette.

Il y a 10 jours, deux fous sont entrés dans un immeuble, armés comme si c'était la guerre et ils ont tué 12 personnes qui travaillaient pour un journal satirique. Ils ont tué à cause de leurs dessins... Tu sais, il se passe des choses affreuses partout dans le monde, la cruauté et la bêtise des hommes déciment des familles. Mais toi, tu ne connaitras pas ça : on te protège, on te cajole, on te fait vivre dans un confort parfois inutile.
J'ai pleuré quand j'ai appris ce qui s'était passé. Au début, je n'ai pas compris pourquoi cela m'avait rendue aussi triste, cela allait bien au delà de l'émotion que je ressens quand j'entends les vilaines nouvelles du monde entier.

Puis, j'ai lu des articles. Je n'ai pas été très présente pour toi et ton frère les jours suivants, vous vous plaigniez souvent que je passe trop de temps devant mon ordinateur mais je voulais comprendre.

Ca a fini par faire un déclic.

Je ne connaissais pas personnellement les personnes qui sont mortes et pourtant… deux d'entre eux m'ont accompagnée durant ma jeunesse. L'un faisait des dessins rigolos à la télévision pour une émission pour enfants, je regardais ça quand j'avais ton âge (on avait pas Netflix à l'époque, t'imagines la lose???). Il se moquait beaucoup du grand nez de la présentatrice et cela nous faisait beaucoup rire même si nous la vénérions (ta cousine allait même jusqu'à embrasser sa photo sur les magazines….). Le second? Mmmm…. je ne sais pas si jeux t'en parler maintenant…. Bon allez…

Vois-tu, le second dessinateur faisait des dessins super cochons. Ton tonton à l'époque était abonné à un magazine qui s'appelait l'Echo des Savanes et il les cachait dans le tiroir du bas de son meuble qui est maintenant  à la maison. Il y avait aussi des films avec des femmes à grosse poitrine. Tu ne trouveras rien de tel ici, car j'y range juste mon désordre...

Quand j'avais 12 ans, j'allais dans la chambre de ton oncle car les trucs interdits titillaient ma curiosité. Tes grands-parents m'avaient mise dans une école catholique avec que des filles alors il fallait bien que j'apprenne toute seule comment fonctionnaient les adultes. Bref, je feuilletais en cachette ce magazine et crois-moi, cela a été une révélation : c'était sale, plein de poils aux fesses… mais instructif.
Je sais bien que ton frère et toi vous lorgnez sur les BD "qui sont pas pour vous", celles que Papa et moi rangeons tout en haut de l'étagère. Un jour, on vous laissera lire ces BD mais pas là maintenant tout de suite…

Là maintenant tout de suite, notre priorité c'est de vous aider à vous construire pour que vous deveniez des adultes responsables, ouverts, heureux.

Vous devez souvent nous entendre nous engueuler quand on aborde le sujet de votre école, car ce que tu apprends à l'école est presque plus important que les règles que nous vous imposons à la maison. Papa et moi sommes souvent en désaccord.

Ton frère a toujours été dans des écoles françaises privées à Londres et à New-York. C'est un petit cocon confortable qu'on a choisi pour lui, pour l'aider à progresser en français, et puis parce que c'est le plus grand et que ton père et moi, nous ne connaissions que ce système finalement. On a pas pris de risques.

Mais toi, tu ne veux pas aller dans l'école de ton frère, "il y a trop de devoirs", "je ne veux que parler anglais" me dis-tu souvent. Alors pour toi, nous avons choisi une école différente, une école publique anglaise. Nous avons beaucoup hésité, beaucoup cherché et puis en regardant des documents sur Internet, nous avons vu que les résultats de ton école étaient très bons, "outstanding" comme ils disent ici. "Ca c'est une école pour ma grosse mémère!" me suis-je dit.

Les premiers jours de l'école, j'étais un peu perdue. Nous paraissions être les seuls français parmi 90 familles et cela s'est confirmé par la suite. Tu sais, beaucoup de mamans françaises que je croise à l'école de ton frère ou ailleurs ne comprennent pas que j'ai pu t'inscrire dans une école comme celle-ci, elles me regardent comme si j'étais un ovni irresponsable. Ce qui les dérange, c'est qu'il n'y a que des gens de couleur, comme nous… Tu sais, ces mamans, au début, elles ne m'adressaient pas la parole car elles pensaient que j'étais votre nanny… Au bout d'un certain temps, elles ont compris que non. 

Mais ce qui les dérange le plus, ce sont les mamans voilées. C'est vrai qu'il y en beaucoup à la sortie de l'école mais tu n'as pas du faire attention. Ce sont les mamans de tes copains, ceux avec qui tu joues tous les jours, dont tu me parles sans cesse et que tu voudrais inviter à la maison. Au début, je ne savais pas comment aborder ces mamans, il y a une certaine réserve, un niveau d'anglais pas terrible des deux côtés et puis on court souvent après la sortie de l'école pour aller chercher ton frère. Le jour où la tuerie a eu lieu, quand je suis venue te chercher, je me suis sentie isolée, les yeux embués, au milieu de toutes ces mamans. Car les deux fous prétendaient avoir la même religion qu'elles et je ne me voyais pas aborder le sujet. Impossible.

Et puis, vous voilà, vous, les enfants. Vous sortez de votre classe en vous tenant la main, vous riez ensemble, vous faites les débiles, vous délirez à la sortie de l'école, on ne comprend rien à ce que vous racontez. On comprend juste que vous êtes heureux ensemble et que votre innocence et votre spontanéité sont précieux. Alors forcément, cela nous fait sourire. On finit du coup par se dire bonjour, se présenter, discuter de manière très polie. Sans plus. Comme toutes les mamans, j'aime ceux qui te rendent heureuse.

Tu sais, je ne suis pas aussi ouverte d'esprit que j'en ai l'air. Je vieillis et je m'assoies sur mes convictions, mes "à priori". Je ne sais pas si je suis un bon exemple pour vous. Alors, dans le doute, je mets de côté mes préjugés, ils ne t'apprendront rien.

Ton père et moi, nous allons juste nous assurer d'être présents, que tu ne manques de rien pour que tu n'ailles pas chercher ailleurs, par dépit ou frustration, ces grandes et petites choses que l'on ne trouve qu'au sein de la famille.

Ensuite, ce sera à toi de choisir qui tu veux être, c'est d'ailleurs pour cela que nous avons choisi de ne pas te baptiser au grand dam de la famille, pour que tu soies libre. Ce sera à toi de choisir qui tu veux faire rentrer dans ta vie, te lier d'amitié avec des gens que tu n'aurais pas eu l'occasion de rencontrer ailleurs et probablement pas dans notre milieu social.

Je te fais confiance mais bon… évite juste les abrutis et simples d'esprit, tu en croiseras partout.

Je t'aime

Maman"